• Au cours de la semaine du 16 au 20 avril 2018, la classe le 1l2 du lycée Guillaume Apollinaire a participé à un atelier de création d'autoportraits dans le cadre du cours d'EMC mené par Mme Bouexel . C'est à l'entrepont situé dans la friche artistique le 109, que les jeunes se sont rendus accompagnés également par les professeures documentalistes du lycée, Mmes Gnutti et Chiaramonti. Accueillis par les intervenants de la compagnie les Passeurs  les voilà associés au projet Héroïne(s).

    Le travail qui leur a été confié fut de créer leur autoportrait à partir d'ateliers d'écriture dirigés par  l'écrivain de théâtre Dominique Richard et d'ateliers de créations graphiques menés par la plasticienne Isabelle Fournier le tout orchestré par la metteure en scène Lucille Jourdan.

    Leurs œuvres accessibles sur le blog dans l'onglet héros et héroïnes.

     

    Ces photos prises par Alain Fillit de la compagnie les Passeurs illustrent le travail et la motivation des élèves.

    La résidence des Passeurs à l'entrepont

                                atelier d'écriture : les élèves en cercle autour de Dominique Richard ©A Fillit

     

     

    La résidence des Passeurs à l'entrepont


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  • TRIPTYQUE EN CHANTIER

    TROIS CRÉATIONS DE 2018 À 2019

    Le concept d’addiction vient du latin « ad dicere » signifiant « dire à » ; l’histoire orale prend ici tout

    son sens. C’est à travers la polyphonie qu’un « nous » se maintient et s’affirme.

    La recherche proposée n’est pas là pour fournir une solution, elle devient le moyen de créer en commun

    et rendre compte des comportements addictifs qui excluent et anéantissent. L’idée est

    d’affronter collectivement les questions politiques et philosophiques que pose l’usage des drogues,

    des substances et des comportements addictifs, sur soi et sur l’existence, sur la construction

    individuelle et l’organisation sociale et culturelle.

     

    Trois auteur(e)s, trois actrices, trois solos autonomes.

    Le triptyque qui s’échafaude est un projet kaléidoscopique.

    La géométrie de travail n’est pas une géométrie variable. Ce sont nos points de vue qui se déplacent

    à travers la commande d’écriture de trois auteur(e)s qui se rencontreront en traçant chacun le

    portrait de trois femmes sous emprise.

    De la même manière que le kaléidoscope qui possède à la fois un nombre fini d'éléments dans un

    espace fini et pourtant autorise un nombre indéfini d’images, le triptyque de trois écrits en devenir,

    trois voix et trois interprètes dans un lieu public non défini de représentation, construisent une

    figure, réconciliant les termes apparemment opposés de la permanence et du changement.

    La commande aux auteur(e)s propose de respecter la même règle de jeu : chacun écrit pour une

    actrice et, outre le monologue, ils doivent intégrer l'adresse aux spectateurs (et qui plus est aux

    adolescents) dans un lieu public.

     

    De la rencontre à la création. /Trois univers d’écriture et de corps en résonnance.

    Nous avions envie d’aller plus loin dans la rencontre avec l’auteur, le placer au centre de notre équipe

    dans le processus de création. Mais comment établir une commande d’écriture qui ne soit ni

    réductrice, ni trop imprécise ? De partager du sensible, de renouveler une forme d’art populaire où

    chacun trouve sa place, se sente concerné mais aussi alimente la démarche et le propos artistique.

    Ce n’est pas une recherche d’écriture au plateau a proprement parlé, une fois d’accord sur les règles

    du jeu, sur le matériau dramaturgique, l’auteur(e) part en écriture. Et, à chaque étape des résidences,

    dans le chantier des énergies du plateau et de l’écriture, L’auteur peut corriger, couper, déchirer.

    Le but étant de garder vivant le « désir violent de dire » de la comédienne. Prendre la parole

    c’est une confrontation.

    Le duo auteur(e)/actrice est une rencontre, une autre façon de stimuler la créativité de l’un et de

    l’autre. En travaillant la langue en fonction du corps, de la voix, de l’actrice en chair et en os, un

    processus de création se met en marche. C’est une expérimentation communautaire, en tant que

    telle, singulière et exigeante.

     

    Sabine Tamisier / Lucile Jourdan

    Sabine, pour qui les mots sont mouvement, qui connait la langue intime, celle qui parle « hors

    langage », qui sculpte le corps de la comédienne, qui donne une voix à ceux qui n’en ont pas, qui

    n’en ont plus. Elle est notre héroïne d’une possibilité de société où la fragilité, l’hésitation ne sont

    pas encore marchandisées.

    De nos premières rencontres, de nos échanges, des histoires piochées dans nos vies, des craintes

    de l’une, des excitations de l’autre, les anecdotes qui remontent, nous sommes d’accord, l’alcool

    sera notre point de départ.

     

    Dominique Richard / Stéphanie Rongeot

    Dominique qui joue sur le fil tendu de la construction de l’identité, jongleur virtuose des mots, prestidigitateur des stéréotypes, des clichés et des lieux commun. Ces mots arrivent par surprise

    comme autant de lapsus qui font vaciller. Il écrit la violence, le bruit et la fureur mais reste convaincu

    que « vivre est un privilège, pas un problème ».

    Et c’est l’amour jusqu’à l’excès dont il charge Stéphanie, fantaisiste délicate à la fragilité fulgurante,

    et qui est depuis longtemps complice de son verbe.

     

    Sophie Lannefranque / Gentiane Pierre

    Sophie Lannefranque qui vit en communauté avec le désordre du monde, pas de cloisonnement

    dans sa langue, une curiosité accrue décuple ses outils d’écriture, comme un chantier infini

    d’expérimentation. Elle écrit « du son de parole, du texte à danser, à lire, à voir, par les oreilles ».

    Des mots tendus comme des cordes, capables de faire vibrer l’univers corporel et musical équivoque

    et audacieux de Gentiane, comédienne, chanteuse et musicienne, saxophoniste, guitariste et

    percussionniste. Elles s’accordent sur l’engloutissement au travail.

     


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