• Ismael

    Ismael


  • Commentaires

    1
    Tracy
    Mardi 15 Mai 2018 à 16:04

    Je suis l'inconnu que l'on croise dans la rue.

    Je marche tout seul et j'avance en silence,

    Ce silence qui n'offre qu'indifférence.

    Mais aujourd'hui tout change, l'ancien moi n'est plus.

     

    Je suis né, venu au monde en tant que muet,

    Le jour où j'en partirai je serai bien mieux,

    Je ne serai plus taiseux, je serai heureux.

    2
    dominique
    Lundi 21 Mai 2018 à 15:50

    Bonjour Tracy,

    Merci pour ton texte qui offre des pistes intéressantes.

    Peux-tu développer cette idée du muet ? (réel ou non ?)

    Le personnage est dans une position offensive, il veut se battre, peux-tu explorer cette piste ?

    La fin est particulièrement sombre et contraste avec "Mais aujourd'hui tout change, l'ancien moi n'est plus". Peux-tu préciser le changement, et pourquoi malgré ce changement il peut dire "Le jour où j'en partirai je serai bien mieux, Je ne serai plus taiseux, je serai heureux" ?

    Merci et bon courage,

    Dominique

     

      • Tracy
        Mercredi 23 Mai 2018 à 23:04

        Bonsoir Dominique,

        J'ai repris quelques passages de mon poème et j'ai terminé le premier jet hier soir, je le poste donc maintenant.

         

         

        Je suis l'inconnu que vous croisez dans la rue,

        Marchant solitairement, toujours en silence,

        Ce silence qui n'offre que l'indifférence

        Que l'on donne à ceux qui jamais parler n'ont pu.

         

        Je suis né, venu au monde sans la parole,

        A cause d'une simple maladie de naissance

        Qui depuis a fait naitre en moi un vide immense.
        Pas de femme, d'amis ou d'enfants, juste une rage folle.



        Aujourd'hui, ma vie est devenue bien trop dure

        Et je me sens comme coincé entre quatre murs.
        J'ai donc décidé de mettre fin à mes jours.

         

        Ne me retenez point, cela ne sert à rien,

        Il est déjà trop tard, ma vie coule sur mes mains.
        Je pars, seul, sans soupir, en silence. Comme toujours.

    3
    dominique
    Lundi 28 Mai 2018 à 18:40

    Bonjour Tracy,

    Merci pour ton très beau sonnet. Tel quel, je ne vois pas comment le bouger beaucoup sans le dénaturer, et la structure est évidemment tellement forte que'on ne peut presque rien toucher.

    Je me permets des remarques subjectives et qui peut-être t’intéresseront.

    Tu es dans une forme extrêmement classique, c'est un choix radical. Il me semble dans ce cas que tu dois l'assumer jusqu'au bout. Certains de tes vers sont des alexandrins très classiques (vers 12, 13), d'autres n'en respectent ni le rythme ni les règles du e muet. Cela n'est pas gênant, mais c'est peut-être intéressant de te requestionner sur ce point. C'est le cas pour tes vers en 7/5 ou en 5/7 du début, pour ton vers 14, le vers 7 (le vers au rythme le plus étrange).

    Après, des remarques très subjectives :

    l'adverbe "solitairement" est peut-être un peu lourd ? Il y a sans doute moyen d'employer un tour plus léger ? (je comprends "en solitaire" /"en silence" et la contrainte "silence"/"indifférence", mais "silencieux" est beaucoup plus simple et élégant que "solitairement"... ce sont des choix...)

    Je comprends "qui jamais parler n'ont pu" et la contrainte de la rime est redoutable dans ce genre de cas. Il me semble que la simple inversion "qui parler jamais..." allège déjà un petit peu. Ou même "qui parler n'ont jamais pu"... A toi de voir. Tout ça pour dire que des fois il faut regarder si des inversions, des petits changements dans l'ordre des mots ne peut pas rendre le vers plus simple. (après c'est une question de goût, un vers étrange n'est pas en soi gênant, c'est même des fois très bien, mais est-ce le cas ici ?)

    Voilà, c'est plus des questions que je pose pour que tu ailles au bout de tes choix. Encore une fois tel qu'il est ce sonnet est très beau et énigmatique.

    Merci encore et bon courage pour perfectionner les points qui te sembleraient à améliorer.

    Dominique

     

     

    4
    Tracy
    Mardi 29 Mai 2018 à 16:02

    Bonjour Dominique!

    Encore quelques petits changements, en espérant que ce soit meilleur cette fois-ci!

     

    Je suis l'inconnu que vous croisez dans la rue,

    Marchant solitairement toujours en silence,

    Ce silence qui n'offre que l'indifférence

    Que l'on donne à ceux qui parler n'ont jamais pu.

     

    Je suis né, venu au monde sans la parole,

    A cause d'une simple maladie de naissance

    Qui depuis a fait naitre en moi un vide immense.
    Pas de femme d'amis ou d'enfants juste une rage folle.



    Aujourd'hui ma vie est devenue bien trop dure

    Et je sens en moi cette énorme déchirure.
    J'ai donc décidé de mettre fin à ma vie.

     

    Ne me retenez point cela est inutile,

    Il est déjà trop tard ma vie fut si futile.
    La vie m'affranchit pourtant la mort m'asservit.

     

     

     

    Et pour le "Solitairement", je n'ai pas osé le changer par silencieux parce cela faisait une répétition avec le "silence" juste après" et que cela changeait la longueur du vers...

     

    Voilà! En espérant que cela vous plaît!

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    5
    zizimaël
    Vendredi 1er Juin 2018 à 12:20

    Magnifique, j'adore, merci ♥ ♥ ♥

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